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Les oiseaux des falaises

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vautour percnoptère © Gérard Grassi

 

Falaises et rochers offrent des refuges et des habitats pour une avifaune variée, souvent remarquable

A toutes altitudes, les falaises attirent quantité d’oiseaux qui utilisent les cavités, vires ou surplombs pour dissimuler leur nid ou abriter leur aire. Parmi les espèces rupestres les plus faciles à observer, on notera les martinets à ventre blanc aux longues ailes en forme de faux, les hirondelles de rocher faisant des va-et-vient incessants devant les parois ensoleillées, sans oublier le grand corbeau toujours prêt à glaner quelque pitance après le passage des randonneurs.

 

 
Plus difficile à localiser malgré ses superbes ailes rouge-vif, le tichodrome échelette (ou coureur de murailles), peut être observé dans les grandes falaises d’Anse et des gorges d'Omblèze. Si la reproduction de   l’espèce y est notée, l’observation sera plus aisée en hiver lorsque les tichodromes alpins migrent vers les fonds de vallées. Il faut alors chercher  ces petits éclairs rouges caractéristiques, à flanc de falaise, dans les barres rocheuses, parfois même sur les remparts de Beaufort !  Ces « oiseaux papillons » pouvant nicher jusqu’à très haute altitude dans les Alpes, sont en effet des spécialistes de la capture des insectes cachés dans les fissures des roches.

 

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© Gérard Grassi
A rechercher en hiver : l'accenteur Alpin. Inféodée aux milieux rocheux d'altitude, cette espèce se reproduit sporadiquement sur les plus hautes crêtes du vercors. En période hivernale, lorsque l'enneigement est important on peut observer de petites bandes d'accenteurs un peu partout sur nos montagnes : Rocher de St-Supière, falaises du Savel, Rocher du Vellan, Bec pointu...

 

C’est encore dans les sites rocheux, à l’écart des voies d’escalade et de la fréquentation humaine  que se reproduisent trois des plus prestigieux rapaces de la vallée :

L’aigle royal dont la présence en Gervanne est connue depuis près d’un siècle, le faucon pèlerin,  dont les cris sauvages résonnent dans les parois en fin d’hiver et le hibou grand duc, le plus imposant des rapaces nocturnes européens.

Les vautours fauves quant à eux explorent assez souvent  les pentes du bec pointu, la plaine de Marquet, la crête côte blanche où la présence de troupeaux d'ovins est attractive. Ces charognards exclusifs sont incapables de prédation mais recherchent activement les cadavres de mammifères sauvages ou domestiques.

 

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Faucon pèlerin © Gérard Grassi

 

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Hibou grand duc juv © Gérard Grassi


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vautour fauve © Gérard Grassi

 

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Vautour percnoptère, mâle 2010 © Gérard Grassi

Le retour du vautour percnoptère

Après 40 ans d’absence, le vautour percnoptère se reproduit à nouveau dans la vallée de la Gervanne. L’espèce nichait autrefois sur les contreforts du rocher de l’Aigle où il bénéficiait d'un habitat très favorable. La présence des vautours fauves, réintroduits non loin de là dans les baronnies et le Diois, est très attractive pour cette espèce dont le retour était très attendu dans la vallée de la Drôme. En 2008, un couple s'installe dans la haute vallée et donne naissance à un jeune, baptisé "Gervanne" par les ornithologues  En savoir plus.