Le mouflon de Corse

© Gérard Grassi

Voilà un animal un peu «exotique» pour le Vercors. Ce bel oviné, ancêtre direct du mouton  aux remarquables cornes spiralées chez le mâle, à été introduit à Lente dans les années 50 comme espèce gibier.  Après avoir connu une phase d’accroissement relativement importante, les populations de mouflons semblent avoir sensiblement régressé depuis une dizaine d'années. Cette espèce d’affinité méditerranéenne est plutôt adaptée aux milieux semi-ouverts, rocheux et secs… Les enneigements importants en montagne peuvent alors entraîner une très forte mortalité et de par sa moindre adaptation constitue une espèce proie privilégiée pour les prédateurs. Dans tous les cas, le mouflon dont les dégâts sylvicoles peuvent s'ajouter localement à ceux des ongulés sauvages autochtones, peut être considéré comme un concurrent indirect de la faune  originelle, ce qui implique de contenir ses effectifs.

Observation : une petite population fréquente parfois la crête des Grandes Pennes et la montagne de Bouchère,  entre la le plateau du Pescher au sud et le col de la Bataille au nord : Selon l'enneigement et les ressource de nourriture, les animaux basculent soit sur le versant d'Omblèze à l'est, soit sur le versant de Léoncel à ouest. Quelques individus descendent parfois jusque dans les prairies du Pescher du bas, notamment lorsque les crêtes sont fortement enneigées. Quelques mouflons peuvent également être observés dans les prairies d'Omblèze, essentiellement en hiver et au printemps. L'hivernage sur les vallées voisines de Quint et de Bouvante concerne sans doute un plus grand nombre d'animaux.